[Nouvelle / BG] La mort de l'Aigle...

Volià, en ce moment, je me sens d'humeur écrivine... écrivaine... enfin d'humeur à écrire, quoi !

Bonne chance à ceux qui veullent se lancer dedans, bien sûr, tous les avis sont les bienvenus, bons comme mauvais. (enfin quand je dis les "mauvais avis", je veux dire les avis du genre "c'est pas bon"... vous avez le droit de pas avoir bon goût .... non je plaisante, si ça vous plait pas dites le, comme ça j'arrête !)

Donc, voilà, j'introduis un perso que j'avais envie de faire depuis un bon moment: Dyscordia, elle traîne une peu du côté du Manoir en ce moment. Attention, elle est achement plus dark que Lymeïa ^^

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Dans une autre dimension, il y a longtemps…

Sous le ciel aux couleurs turquoise et lavande du Monde des Anciennes Familles, Zal’Frandas, Lymeïa se rapproche d’un lieu que bien des gens évitent avec crainte. Juchée en haut d’une falaise surplombant l’Océan de Sang, Vin’Tamesh, se tenait fière et droite la Tour de Lloth, Déesse Araignée, vénérée des Anciennes Familles. L’Ordre de l’Epervier Solaire, la famille de la jeune Sin Dorei, pouvait se réjouir de compter au sein de cette structure une de ses descendantes : Dyscordia.

Lloth était une divinité révérée dans cette dimension, déesse qui présentait tour à tour la forme d’une femme magnifique à la peau de nacre, d’araignée gigantesque ou, plus rarement, des deux à la fois. Sa forme d’araignée tissait ses toiles dans le domaines des intrigues et des pièges, mais aussi des renseignements, tandis que sa forme féminine excellait dans tout ce qui avait attrait au charme et à la trahison. Une famille qui vénérait Lloth était crainte, car nul ne savait quelles manigances se tramaient chez elle et quels pièges elle tendait à ses ennemis. Au fur et à mesures des siècles, toutes les familles dédièrent un temple au nom de la déesse, s’attirant chacune ses faveurs en montant des stratagèmes pour piéger ou affaiblir les autres familles. Mais de toutes, c’est l’Ordre de l’Epervier Solaire qui s’en sorti le mieux, arrivant à hisser Dyscordia au rang de Grande Prêtresse de Lloth. En récompense, la déesse fit naître une tour sur les rives de Vin’Tamesh où elle envoya Marawa, sa fille : une immense araignée qui, en taille, n’avait rien à envier aux dragons. Mis à part la Grande Prêtresse, nul n’avait le droit d’entrer dans la Tour de Lloth et d’en ressortir vivant, mais même elle était obligée de rester auprès de Marawa, pour apporter la bénédiction de la déesse à sa famille. Dyscordia scella donc son destin et entra pour toujours dans ces lieux, condamnée à y passer sa vie auprès de la fille de sa déesse et des nombreuses créatures invoquées par Lloth pour garder son sanctuaire.

Mais aujourd’hui tout avait changé. Lymeïa devait lui apporter un message important, dut elle y laisser la vie. Elle se tenait, cachée à bonne distance sur un promontoire non loin de l’entrée de la grotte menant à la tour, et empoisonnait ses lames pour se rendre jusqu’à sa sœur. Messagère ou pas, les monstres et créatures ne chercheraient pas à l’identifier et l’attaqueraient sans distinction. Elle devait frapper en première et surveiller ses arrières. « Alors, Lym, toujours aussi tête en l’air ? Tu te concentres tellement sur ce qui se passe devant que tu n’entends pas venir ce qui arrive derrière ? ». La voix la fit sursauter et elle se retourna comme un serpent prêt à mordre, vive comme l’éclair et dagues sorties. Mais d’ennemi, il ne fut point, au contraire ce fut le sourire de son frère qu’elle aperçut. Aussitôt, elle se jeta dans ses bras en s’écriant : « Roc !!! ». Le Paladin Sin Dorei était immense et cachait de toute sa stature sa petite sœur alors qu’il la serrait dans ses bras. Il se contenta de sourire alors que Lymeïa le bombardait de questions. « Comment vas-tu ? Comment c’est passé ta mission ? Tu restes longtemps ? Tu es venu m’aider ? ». Mais en guise de réponse, il plaça une main dans le creux du dos de la jeune fille et l’autre sur son front. Une lumière commença à se diffuser dans le corps de Lymeïa, qui finit par s’évanouir. Roc la déposa doucement à terre, posant un baiser son front. Il ôta de son cou un collier orné d’un pendentif aux couleurs rouges, montrant un épervier stylisé, au dos de celui-ci était frappé un aigle royal. Il fouilla dans la bourse accrochée à la ceinture de sa sœur et en extirpa un autre identique, mais dont le revers était frappé d’une araignée. « Pardon, ma puce, murmura t’il, j’ai accepté des choses et je me suis sali les mains plus d’une fois, mais il y a des limites que je ne puis franchir… pas toi… pas pour lui… » et il se releva, sa lourde épée, à la main, pour partir d’un pas décidé vers l’entrée de la grotte.

[…]

Quelques heures plus tard, le paladin fit irruption dans la salle haute de la Tour de Lloth, ouvrant les portes à la volée. Marawa était au plafond, regardant passivement l’intrus, sans faire mine d’une quelconque agressivité. La pièce était vaste et luxueuse. Entièrement recouverte de marbre, du sol au plafond. Outre les diverses statues et autres ornements, une fontaine trônait dans un coin, dans laquelle coulait lascivement un filet de sang. Roc rangea son arme et attendit quelques secondes, le sourire aux lèvres. D’un des divans recouverts de velours émergea un rire cristallin et doux. Le dossier masquant la vue depuis la porte ne permettait pas de voir de qui provenait ce rire. Une femme à la peau laiteuse et à la chevelure noire se leva, dans un mouvement à la fois fluide et défiant l’apesanteur, comme si elle était soulevée comme une poupée et non qu’elle se soit dressée d’elle-même. La femme, d’une beauté parfaite mais plus pâle qu’un mort, portait une robe échancrée et dotée d’un décolleté qui défiait de justesse toutes les lois de la pudeur, ne dissimulant rien de ses proportions attirantes, mais mortellement dangereuses. « Roc, siffla t’elle en s’approchant lascivement, que me vaut l’honneur de ta visite ? »

« Tu dois t’en douter… le Puits de Soleil a été détruit, notre dimension vacille. Le nouveau Maître doit reprendre les rennes du jeu. Notre Roi Haut Soleil l’a rejoint , nous sommes donc maintenant adoubés à ses décisions… Et tu le sais bien, le jeu ne va plus se jouer ici, mais dans le Vrai Monde. Si nous restons terrés dans cette dimension en faisant semblant de ne rien voir, nous allons disparaître en même temps que cet univers. Le temps des Anciennes Familles est révolu et l’Ordre de l’Epervier Solaire est appelé aux armes, plus aux jeux de la diplomatie et des intrigues. La Maison de Brume Sang a déjà établi ses premières bases sur une île au Nord Ouest de Kalimdor du Vrai Monde, juste au Sud Ouest de la nation de nos anciens frères de la nuit. Mais il semble que de nouveaux joueurs soient arrivés par accident et avec fracas non loin d’eux. Ils vont peut être précipiter les mouvements de la Légion, mais possèdent des technologies intéressantes. Sironas et Mathis sont partis en renfort pour étudier ce qu’on pourrait en tirer. Le Maître a exigé de notre mère que les autres se rendent dans la capitale de notre peuple du Vrai Monde, baptisée maintenant Lune d’Argent, afin d’assurer que nous puissions jouer pour lui et faire qu’une des Maisons prenne la dominance Il faut que notre race prenne le dessus sur toutes les autres du Vrai Monde, afin que nous puissions décider de ce qui conviendrait le mieux de faire lorsque la Légion surviendra. Aldor et les Clairvoyants se sont relevés, mais se disputent toujours, comme leur Horde et leur Alliance et le Maître juge que cela nous sera défavorable, qu’ils vont plus se tirer dans les pattes pour se disputer les honneurs et que leurs rivalités nous laisseront vaincre par nos ennemis. Nous avons peu de temps et il nous faut mettre sur pieds une nation assez puissante pour unifier sous son commandement toutes les races du Vrai Monde… de gré ou de forces. Ce n’est que sous un commandement unique que nous pourrons vaincre la Légion. »

« Mmmmhhhh et si la Légion venait malgré tout à prendre le dessus ? »

« Alors, de chien gardien, nous deviendrons les bons bergers, nous porterons allégeance à la Légion au nom de tous les peuples et notre race deviendra les gardiens privilégiés du Vrai Monde pour la Légion. Après tout, quitte à être sous leur domination, autant choisir quels agneaux seront sacrifiés, n’est ce pas ? Et si possible pas de notre race… Voilà les projets du Maître. Tu dois rejoindre l’Ordre et te mettre à leur disposition le plus rapidement possible, le temps de la vénération de Lloth est terminé, elle nous suivra en Vrai Monde ou disparaîtra avec cette dimension. »

Dyscordia semblait un peu décontenancée par ces nouvelles si brusques et fatales. Elle entra en contact télépathique avec Marawa pour entendre ce que Lloth pensait de tout ceci. Après quelques minutes, elle sortit de sa transe, émettant une résonnance psychique plus forte et sensuelle que jamais, s’approchant doucement de Roc, en passant le revers de sa main le long du plastron de l’armure du paladin de façon perverse et lascive.

« Bien, la Reine dit que tu as raison et que mon service ici est fini. De toutes façons, elle a de vieux comptes à régler avec certaines personnes qui ont dévoyé ses séides, dans le Vrai monde (NdA : Voir l’histoire de WoW , Chap IV : La Guerre des Araignées). Mais, je puis te poser une question ? Pourquoi est ce toi qui est venu ici ? J’ai ressenti votre présence à Lymeïa et toi depuis des kilomètres et il me semble que tu l’aies intercepté pour prendre sa place. As-tu eu envie de goûter à l’Etreinte de la Veuve Noire et ses délices ? Lloth accepte de me soumettre aux désirs du Maître, mais me rappelle aussi que les traditions ne doivent pas être négligées pour autant… tu sais ce qui arrive à ceux qui entrent ici ? Lymeïa est bien moins utile à notre famille que toi… et pourtant tu te sacrifies. Est-ce uniquement pour goûter aux arts de ma Reine ? »

En disant cela, Dyscordia fit tomber sa robe, montrant au jour ses formes parfaites et voluptueuses. Elle se rapprocha de Roc, levant la main pour lui caresser le visage. Roc attrapa la main au vol et l’écarta doucement, repoussant la prêtresse.

« Non, ma pauvre, c’est justement à cause de ce genre de choses que je ne veux plus faire partie de vos plans. J’ai encore une conscience et un frère ne couche pas avec sa sœur. L’esprit du Maître vous perverti et finira par nous damner, comme lui. Il est fou et nous devenons pareils que lui. En corrompant notre roi, il corrompt notre âme. Mon devoir est de servir et c’est ce que j’aurais fait jusqu’au bout. Mais si tu veux m’accorder une dernière volonté, la voici : comme tu le sais, j’ai laissé Lymeïa non loin de l’entrée, inconsciente. J’ai effacé de sa mémoire le message qu’elle devait te délivrer, ma présence et tout ce qui concerne les derniers évènements. Elle ne saura rien de tout cela et ne lui révèle pas de suite que je suis mort. Elle croira que je suis déjà parti dans le Vrai Monde et me suivra probablement. Là, elle effectuera sa mission. Voilà ce que je te demande, respecte mon pacte et je t’offre ma vie, si tu épargnes la sienne. Son âme est encore pure et vierge de votre corruption à tous. Elle peut encore trouver le bonheur, loin de vos manipulations. Une fois dans le Vrai Monde, tu pourras faire ce que tu veux, mais ici, épargne la. Moi j’ai vu et commis trop d’horreur au nom de votre fou de Maître pour avoir la volonté de continuer à travailler pour notre Maison. Le fait que je meure de la main de ma propre sœur me réconforte dans mon choix : je ne veux plus vivre parmi vous et servir vos desseins fous. Pour être franc, toutes mes prières vont au fait que vous échouiez et que ce fou d’Illidan périsse dans sa propre folie. Le pire de tout cela, c’est que je suis sûr qu’être au service de la Légion est ce qui pourrait vous arriver de mieux, la place qui vous convient, que vous puissiez vous adonner à cœur joie dans vos plaisir et vos tortures… Votre Maître prétend défendre sa race alors qu’en fait, il meurt d’envie de devenir le Régent du Vrai Monde, à la solde de la Légion. »

« Que ton vœux soit exaucé, Roc-qui-fut. »

Ce furent les seules paroles qui sortirent de la bouche de Dyscordia, alors que sa dague, aussi vive qu’un éclair, venait de trancher le cou de son frère qui tomba à genoux. Alors que son sang commençait à recouvrir toute la pièce, il émit une dernière prière, pour accompagner de ses vœux sa protégée, Lymeïa. Bientôt son âme s’échappa de son corps pour rejoindre le pendentif qu’il lui avait offert avant de sceller son destin.

Dyscordia se détourna et se rhabilla. Elle se mit à réfléchir : si elle revenait dans le Vrai Monde, elle serait coupée des énergies démoniaques de la Matriarche de l’Ordre de l’Epervier Solaire et devrait réapprendre ses pouvoirs à la base, pour unifier les énergies et les Démons de cette nouvelle dimension. Mais après des années de bons et loyaux services prisonnière de cette tour, cela lui ferait de nouveaux défis et peut être enfin des activités amusantes…